Dimanche soir

Une déclaration comme des vœux

Dimanche soir
© Nathan Dumlao

Emprunter les mots de Grand Corps Malade pour exprimer ce qu’on ressent

Cet homme a du talent, un vrai talent de parolier. Le talent de mettre en mots des sentiments tellement évidents qu’ils en deviennent souvent indicibles. A l’écouter, on se dit « mais oui c’est ça, c’est exactement ça que je ressens ». Et ça marche encore avec cette chanson Dimanche Soir. Cette année, elle a été lue à deux voix comme une note d’intention de la cérémonie qui s’ouvrait, pour installer le ton. Elle donnait la dimension de l’amour qui était célébré : un amour serein et pourtant chaque jour ébahi du miracle constant de son existence.

J’aimais bien cette idée de la note d’intention, mais en le relisant ce matin, je me dis aussi que pour les pudiques ou les personnes peu à l’aise avec l’écriture, ce chanson pourrait faire office de vœux. En croisant les voix sur ce texte, on pourrait exprimer simplement et sincèrement ce dont les vœux témoignent. Qu’en pensez-vous ?

Dimanche soir,

Parce qu’avec toi le temps a pris de nouvelles dimensions
Que ma routine s’est égarée dans ces changements de direction
Parce que les jours de la semaine se mélangent dans ce bazar
Parce que c’est toi, parce que t’es là, je n’ai plus peur du dimanche soir.

Parce que ça arrive tellement souvent que je sois en pic de sentiments
Et que ma pudeur accepte quand même de te le faire comprendre gentiment
Parce qu’il paraît que l’homme s’habitue vite, s’habitue trop
Et qu’moi je sais que mes deux mains ne se lasseront jamais de ta peau.

Quand je vois tout ce qu’on a construit, je me dis que dix ans c’est tellement long
Et puis je me dis que c’est tellement court à chaque fois que s’affiche ton prénom
Parce que le temps n’a pas d’emprise sur la couleur de tes yeux
Parce que le vent éteint une petite flamme mais attise un grand feu.

Parce qu’on s’est tant rapprochés que nos souvenirs se ressemblent
Parce que quand la vie n’est pas simple, c’est tellement mieux d’être ensemble
Parce que je sais que le lundi, je vais te parler et te voir
Parce que c’est toi, parce que t’es là, je n’ai plus peur du dimanche soir.

Je l’ai dans la tête comme une mélodie alors mes envies dansent
Dans notre histoire rien n’est écrit mais tout sonne comme une évidence
Parfois elle aime mes mots mais cette fois c’est elle que mes mots aiment
Et sur ce coup là c’est elle qui a trouvé le plus beau thème.

Parce que je te chambre sur tes manies mais que je pourrai plus me passer d’elles
Parce que je me moque de tes défauts mais qu’ils me sont devenus essentiels
Parce qu’avant de te regarder partir, je te vois te maquiller dans le miroir
Parce que c’est toi, parce que t’es là, je n’ai plus peur du dimanche soir.

Parce qu’on est libres quand on est forts et plus forts quand nos liens se soudent
Qu’une mauvaise passe devient alors moins profonde que le creux du coude
Parce que tous les nuages du monde n’empêchent pas les pleines lunes
Et que chaque fois qu’elles brillent, c’est nos débuts qui se rallument.

Parce que tu sais ce que j’aime, parce que je sais ce que tu veux
Et que c’est quand même une première fois dès qu’on est seuls tous les deux
Parce que 120 mois plus tard, je viens encore juste de te rencontrer
Parce que tu es mon plan A et que tu seras aussi mon plan B.

Après dix ans d’un beau voyage où je me rappelle de chaque seconde
Après dix ans qui ont vu naître les quatre plus beaux yeux du monde
C’est toi qui as trouvé le plus beau thème de notre histoire
Parce que c’est toi, parce que t’es là, je n’ai plus peur du dimanche soir.

Je l’ai dans la tête comme une mélodie alors mes envies dansent
Dans notre histoire rien n’est écrit mais tout sonne comme une évidence
Parfois elle aime mes mots mais cette fois c’est elle que mes mots aiment
Et sur ce coup là c’est elle qui a trouvé le plus beau thème.

Je n’ai plus peur du dimanche soir.

Dimanche soir, Grand Corps Malade, Paroliers : Fabien Marsaud / Bruno Dias

La cérémonie love session de Fleur et David

Love session pour cette cérémonie d’engagement

la cérémonie laïque de Fleur et David
© Vincent Bourrut

Fleur et David ce sont mes « petits Suisses » ! Au-delà de cette appellation presque gastronomique, je vous présente là un de mes couples phares de la saison. J’ai été profondément touchée par leur histoire et l’amour qui les lie.

Ils ont traversé pas mal d’épreuves dans la vie et ils ont décidé d’en faire une force et de choisir toujours le beau et le bonheur. Oui, comme dirait Prévert « ils ont décidé d’être heureux, ne serait-ce que pour donner l’exemple » ! Ils ont aussi décidé de faire de leur amour une force, et je vous assure que cela se ressentait dès les premiers échanges.

Rencontre de Saint Valentin pour moi

Ça ne s’invente pas, j’ai rencontré Fleur et David un 14 février ! Quelle meilleure date pour parler d’amour et de mariage à venir. C’était presque 18 mois avant leur grand jour, on a donc eu le temps d’apprendre à se connaître, de s’apprécier et on a pu développer la jolie complicité qui m’a rendue si émue en ce début juillet.

Fleur et David notre rencontre
© Vincent Bourrut

Une cérémonie comme un hymne à leur histoire

Il émane d’eux quelque chose de solide, de doux, de sain et on sent que c’est le lien qui les unit qui leur apporte tout cela. Ils sont mutuellement le pilier l’un de l’autre et ils sont de ces personnes qui font du bien aux personnes qui les entourent.

Cérémonie laïque Fleur et David
© Vincent Bourrut

On avait donné une liberté totale à leurs intervenants pour leurs discours, et si chaque intervention était différente toutes témoignaient de cette lumière qu’ils sont et qu’ils s’apportent. Et que dire de leurs vœux !

Mon premier mariage bourguignon

La Bourgogne c’est chez moi, c’est là d’où je viens ; c’est aussi la région d’origine de Fleur. Nous avons grandi à moins de 50 km l’une de l’autre. Elle tenait à se marier chez elle et c’est le château de Bussy Rabutin qui a servi d’écrin à leur union. Âmes amoureuses des beaux châteaux, je vous invite à aller y faire un tour. J’ai honte d’ailleurs car je ne le connaissais que de nom !

Fleur-et-david-ceremonie laique
Non mais visez ce regard ! © Vincent Bourrut

On s’est installés dans un petit coin du jardin pour profiter de l’ombre et les différents moments de la fête ont donné lieu à une vue différente sur le château. Cela participait de l’intention de Fleur et David : que chacun.e profite du cadre splendide.

Trois idées dont s’inspirer

L’entrée en famille mêlée

Fleur-et-David-ceremonie-laique
© Vincent Bourrut

Ils tenaient tous les deux au symbole, alors elle est arrivée au bras du père de son mari et lui au bras de sa mère à elle. C’est un pari qui peut nécessiter un peu de diplomatie familiale mais qui représente pour moi une belle idée de la place de chacun des mariés dans la famille de l’autre.

Vivre l’instant présent et en créer un souvenir

On était en Bourgogne avec un couple de bons vivants alors évidemment ils ont choisi un rituel autour du vin ! C’est celui du vin scellé qui a eu leur préférence, même si David a hésité à détourner la bibliothèque des mariées pour créer une cave des mariés !

Fleur et David ont néanmoins décidé d’enrichir le rituel en créant un moment dans la cérémonie qui trouvera son écho dans 10 ans. Alors certes les mariés ont enfermé une bouteille et leurs vœux dans un coffre en bois mais ils ont aussi pris le temps de boire un verre du même vin pendant la cérémonie. Pas folles les guêpes !

Fleur et David Vin scellé
© Vincent Bourrut

Faire un cadeau à son officiante 😉

Non je vous taquine, ce n’est pas une obligation (quoique !). J’ai été extrêmement touchée de les voir m’offrir un superbe panier rempli des spécialités de la région de Suisse où ils vivent. Merci encore à vous deux. Vous étiez déjà des amours avant mais j’avoue que vous avez marqué encore marqué des points !

Fleur et David leur cérémonie laïque
© Vincent Bourrut

Et leur témoignage est ici !

Aujourd’hui j’ai 33 ans

Bilan de vieillesse !

aujourd'hui j'ai 33 ans
© Julien Labrosse

Longtemps, je n’ai pas eu envie de vieillir. A 18 ans, je n’aimais pas du tout cette idée de devenir majeure, à 30 ans, j’ai paniqué en me disant « oh mon dieu j’ai 30 ans, qu’est-ce que j’ai fait de ma vie ? » et là à 33, je suis juste contente. Oui, aujourd’hui j’ai 33 ans et je suis heureuse d’atteindre le canonique « âge du christ », surtout parce que j’ai hâte d’aller voir ce qui se passe après !

C’est vrai, 33 ans pour moi ça veut dire plein de choses.

30 ans + 3 ans

L’année de mes 30 ans, j’ai connu pas mal de déclics, des drôles et des moins drôles. Mais c’est aussi l’année où j’ai décidé d’être adulte, mot dont je refusais de me qualifier et que j’avais d’ailleurs assez de mal à définir.

Puis j’ai compris qu’être adulte, c’est accepter que nous sommes mortels et que ce n’est pas quelque chose de triste. Au contraire, c’est une base à partir de laquelle on peut aller explorer ce que la vie a à nous offrir. Alors, depuis trois ans, j’essaie d’accélérer les possibles et de me réjouir du réalisé.

Les possibles il y en a plein. Seuls quelques-uns deviendront des souvenirs ou des acquis, d’autres me sont encore insoupçonnés et ça me réjouit. Quand on est riches de possibles, on est riche de sa vie. Je ne saurai peut-être jamais parler italien, je ne verrai jamais tous les films qui sont dans ma liste, mais je réaliserai peut-être mon grand projet de résidence (stay tuned ! ). Ou alors ce super projet qui me tient à cœur se transformera en un autre. On verra. Et je trouve ça chouette les « on verra », ça me rend vivante !

33 ans et 3 ans de Pour une cérémonie

J’ai quitté mon ancien travail le 30 novembre 2015, j’avais 30 ans et une semaine. Depuis, mes anniversaires sont aussi ceux de cette décision qui a changé ma vie. Je savais que je voulais partir, je savais que je voulais faire autre chose, remettre du sens et mes valeurs dans mon métier. Pourtant quand j’ai dit au-revoir à tout le monde, je n’en menais pas large. J’étais convaincue d’avoir pris la bonne décision et parfaitement effrayée par l’inconnu qui s’annonçait.

célébrer cérémonies
© Onzième Avenue

Trois ans après, je suis toujours persuadée d’avoir pris la bonne décision et un peu moins effrayée. L’inconnu se dévoile et devient plus abordable. Moi qui ne connaissait rien au monde du mariage, j’ai appris plein de choses, rencontré des personnes formidables et créé 28 cérémonies ! Oui 28, déjà 28. Chacune d’elle est un souvenir unique et m’a enrichie que ce soit à travers les rencontres, les expériences de chacun ou bien le fait qu’il ne faut pas porter de robe portefeuille quand il y a du vent. La maman de L. m’en saura gré 😉

33 ans et les suivants ?

Les prochaines années sont peuplées de « on verra ». C’est la force du futur. Et ce que je sais déjà, c’est que je pourrai compter sur mes amis et sur ma précieuse famille. Plus je vieillis, plus je prends acte des piliers qu’ils sont dans ma vie : ils sont la stabilité de mes « on verra ».

Je sais aussi que je vais continuer les rencontres et que certaines d’entre elles deviendront des amitiés réelles – on n’en a jamais trop. Je sais que de jolis mariages s’annoncent pour 2019. Déjà 7 de confirmés, et pas des moindres ! Je sais aussi que je vais tenter de rendre réels deux gros projets avant mes 34 ans. J’espère que ces possibles-là deviendront réels et constitueront bientôt de beaux souvenirs. Et il y a tout ce que je ne soupçonne même pas.

aujourd'hui j'ai 33 ans !
(c) Rémi Barthas

Alors on fait quoi ? On se donne rendez-vous pour le bilan des 34 ans ?

Votre cérémonie d’engagement ne se fera pas sans vous

Créer une cérémonie, c’est du boulot pour vous aussi 🙂

votre ceremonie ne se fera pas sans vous
© Priscilla du Preez

Ce qui est génial avec une cérémonie laïque, c’est qu’on fait exactement ce qu’on veut. Et ce qui est stressant avec une cérémonie laïque c’est qu’on ne sait pas toujours ce qu’on veut !

On part d’une feuille blanche. Immaculée. Et parfois on a la sensation qu’elle est bien vide, mais c’est seulement une impression au début, ensuite elle se remplit sans cesse, vous verrez.

Pendant nos premiers rendez-vous, vous me posez souvent la question de ce qui se fait ou ne se fait pas dans une cérémonie laïque. Régulièrement, vous me demandez si vous « avez le droit ». Le droit de ne pas donner la parole aux témoins, d’intégrer un morceau de musique qui vous plait, de ne pas prononcer de vœux, etc. Ma réponse est la même à chaque fois : bien sûr ! On part de vous, de vos envies, de ce qui vous touche ou vous fait rire. Vous êtes la matière de votre cérémonie. C’est pour cela que votre cérémonie ne se fera pas sans vous. Et j’y tiens ! Oui, j’ai besoin de vous pour construire votre cérémonie. Je dirais même que je vous confie trois missions.

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Oui oui trois ! © Kazuend

Votre première mission : m’aider à définir votre cadre

Lors de notre première rencontre, je vous découvre et vous me découvrez. Nous sommes encore des inconnus qui s’apprivoisent peu à peu. Lors de cette première étape, j’ai besoin de vous pour que vous me racontiez, ou plutôt que vous vous racontiez. Ce que je souhaite, c’est entendre votre histoire à travers vos mots, vos sourires, vos aventures petites et grandes.

C’est aussi pour cela que je ne travaille qu’avec des couples avec lesquels je sens le courant passer. Petit luxe d’officiante, j’aime que la conversation soit fluide, qu’on se sente mutuellement en confiance pour échanger et avancer dans la même direction.

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Conçu par Freepik

Ainsi, dès nos premiers rendez-vous, je tiens à vous faire sentir que la cérémonie ne se fera pas sans vous. Sans vos anecdotes, sans vos envies mais vous aussi vos don’t absolus. Et oui, sans tout ça, votre cérémonie ne serait qu’une jolie coquille creuse. C’est aussi pour cette raison que je vous pose tant de questions !

Votre deuxième mission : faire des choix

Ça parait simple comme ça, mais ça ne l’est pas toujours ! On va envisager mille options pour votre cérémonie, on va évoquer tous les proches que vous avez envie de voir participer. Vous allez hésiter entre deux textes, trois chansons, une forme de cortège ou une autre. Et comme je n’aime pas trop vous mettre la pression, dans un premier temps, je vous accorderai le temps de la réflexion. C’est vrai quand on a 9 voire 12 mois devant nous, on n’a pas besoin de se presser.

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© Rana Sawalha

Mais vous verrez à un moment je me ferai plus pointilleuse. En effet, les choix que vous ferez définiront le ton de votre cérémonie, ils donneront aussi une inflexion aux interventions de vos proches. Un bon exemple illustrant bien le fait que votre cérémonie ne se fera sans vous est lié à la musique que vous choisirez. Si vous entrez sur le Canon de Pachelbel, le début de votre cérémonie n’aura sûrement pas le même ton que si vous entrez sur Led Zeppelin, ou dans un tout autre genre sur du Pink Martini.

Je reconnais que j’ai souvent une idée de la direction dans laquelle vous allez, mais vos choix, vos choix définitifs, me permettront d’asseoir mes intuitions et d’avancer avec vos proches.

Votre troisième mission : profiter du jour J

Cette mission est peut-être la plus compliquée car elle nécessite que vous retiriez votre casquette de chef de projet mariage. Celle avec laquelle vous vivez à plein temps depuis plusieurs mois.
Alors c’est vrai, pendant la préparation il m’arrivera d’insister pour que vous preniez des décisions, pour que vous soyez acteurs et réalisateurs de votre cérémonie mais le jour J, je tiens à ce que votre seule action soit de profiter.

votre cérémonie ne se fera pas sans vous
© Carlos Hernandez

Alors oubliez l’heure, ne vous demandez pas si le traiteur arrivera à préparer le cocktail à temps, faites confiance à vos témoins pour le plan de table. Votre mariage n’aura lieu qu’une fois même si ça fait des mois que vous le préparez. Alors le jour J, regardez, écoutez, entendez ce que vos proches ont à vous dire. Si la cérémonie dure 5 minutes de plus que prévu, ce n’est pas grave, ce seront cinq minutes de plus de communion avec vos invités. Car là encore, votre cérémonie ne se fera pas sans vous, sans vos sourires, sans votre émotion, sans votre présence à chaque moment. C’est de ça dont vous vous rappellerez et c’est ce souvenir que vos invités garderont aussi. Savourez, c’est votre moment !

Ce qu’il faut pour être heureux

Quand Voltaire nous guide vers le bonheur

Ce qu'il faut pour être heureux pour une cérémonie
© Kinga Cichewicz

Ce qu’il faut pour être heureux ? Vaste question. Existe-t-il réellement une recette du bonheur ? Personnellement, je pense qu’il y en a plein de recettes, pour moi elles varient entre chaque personne et même au cours d’une vie.

Pourtant, il est toujours bon d’aller piocher quelques directions, quelques idées parmi les jolis textes que la littérature nous propose. Ici, c’est une proposition de l’illustre Voltaire, et ça me semble une définition assez sympathique de ce qu’il faut pour être heureux. On pourrait l’enrichir, on pourrait retirer certains sujets, libre à vous évidemment. Mais j’ai l’impression que ces idées constituent une bonne base. Une base dont s’inspirer dans la vie comme pour une cérémonie laïque ! Et vous qu’en pensez-vous ?

 

Il faut penser ; sans quoi l’homme devient,
Malgré son âme, un vrai cheval de somme.
Il faut aimer ; c’est ce qui nous soutient ;
Sans rien aimer il est triste d’être homme.

Il faut avoir douce société,
Des gens savants, instruits, sans suffisance,
Et de plaisirs grande variété,
Sans quoi les jours sont plus longs qu’on ne pense.

Il faut avoir un ami, qu’en tout temps,
Pour son bonheur, on écoute, on consulte,
Qui puisse rendre à notre âme en tumulte,
Les maux moins vifs et les plaisirs plus grands.

Il faut, le soir, un souper délectable
Où l’on soit libre, où l’on goûte à propos,
Les mets exquis, les bons vins, les bons mots
Et sans être ivre, il faut sortir de table.

Il faut, la nuit, tenir entre deux draps
Le tendre objet que notre cœur adore,
Le caresser, s’endormir dans ses bras,
Et le matin, recommencer encore.

 

Voltaire, Ce qu’il faut pour être heureux

D’autres idées de lecture pour une cérémonie

Quatre astuces pour rédiger ses vœux

Guide d’écriture pour vos vœux

Astuces pour rédiger ses voeux
© Hannah Olinger

Angoisse de la page blanche quand tu nous tiens, on ne répond plus de rien ! Mais rassurez-vous, je vais vous aider et vous dévoiler quatre astuces pour rédiger ses vœux.

Comment commencer : la technique de l’ours

Vous ne connaissez pas cette technique ? C’est un des trucs que j’ai appris pendant mes études de philo. Avant de commencer à rédiger quoi que ce soit, on jette toutes ses idées sur le papier. Si possible sur une seule feuille. Cela permet d’avoir une vue d’ensemble ensuite.

Peu importe l’ordre, peu importe l’importance ou la futilité des sujets. On note tout ce qui nous passe par la tête. Une fois que vous avez tout posé. Allez faire un tour. Laissez vos idées faire leur chemin et revenez à votre discours le lendemain (ou une heure après si vous êtes du genre à écrire vos vœux la veille !). Vous verrez en parcourant toutes les idées que vous aurez posées, vous trouverez naturellement un ordre pour les agencer et commencer à écrire.

4 astuces-pour-rédiger-ses-voeux
© Tom Holmes

Racontez-vous

Pour vous aider à avancer, vous pouvez tester la technique du conteur. Replongez dans votre histoire, revivez certaines anecdotes. Faites comme si vous deviez raconter une histoire, votre histoire. Quels événements mettriez-vous en valeur ? Qu’est-ce qui ferait un bon rebondissement ? Quelle morale donneriez-vous à votre histoire ?

ECRIRE SES VOEUX DE MARIAGE

L’exercice est aussi exaltant que stressant, on a envie que tout soit parfait. Alors, pour vous guider, nous avons écrit Le guide des vœux de mariage avec ma collègue Anouck de Say I do ! Il réunit tous nos conseils, des exercices et des exemples pour réussir ses vœux. Bonne lecture ! Commander

Le guide des vœux de mariage

Pas d’autocensure, vous filtrerez après

Pendant que vous préparez vos vœux, notez tout. Même les choses insignifiantes. Même les associations d’idées incongrues. Ecrivez ce que vous n’oseriez jamais dire à voix haute parce c’est un peu honteux ou parce que votre pudeur vous retiendra. Ne vous censurez pas : ce qu’il y a sur ce papier, vous serez la seule personne à le voir. Vous trierez ensuite.

Des astuces pour rédiger ses voeux
© Allef Vinicius

Et parfois un événement honteux peut être évoqué entre les lignes si ça peut faire rire votre partenaire. Vous me connaissez, je ne censure pas beaucoup, je pense souvent qu’il faut juste trouver la bonne manière de raconter !

La version finale

Quand vous avez fait votre ours, repérez les points de votre histoire que vous avez envie de mettre en lumière et triez vos idées, il n’y a plus qu’à. Facile à dire, n’est-ce pas !

Comme pour l’ours, le plus dur est de commencer, alors tentez un départ comme dans une belle lettre. Oui c’est ça, commencez par son prénom et évoquez la première idée qui vous est venue quand vous avez commencé à réfléchir à vos vœux. Pourquoi ne pas être honnête et lui dire que vous ne saviez pas trop quoi dire, ou bien au contraire que vous avez tout de suite pensé à une anecdote si simple que vous avez d’abord pensé qu’elle était insignifiante. C’est le premier pas pour vous livrer. Ensuite laissez votre stylo écrire, vous verrez que vous reprendrez naturellement certaines choses jetées sur votre ours, et que d’autres seront, tout aussi naturellement, écartées.

4 astuces pour rédiger ses voeux
© Benita Elisabeth Vivin

Une fois que vous avez terminé votre premier jet, comme pour l’ours, laissez reposer. Relisez-vous le lendemain et essayez de lire votre texte à voix haute. Cela vous permettra de repérer les endroits plus difficiles à prononcer, les phrases trop longues ou peu claires. Inspirez-vous de cet exercice pour faire vos corrections et si vous avez un doute, n’hésitez pas à vous faire relire. Un.e de vos témoins, frère ou sœur, ou votre officiant.e sera toujours ravi de vous éclairer sur vos vœux.

Alors c’est bon ?! Rien de tel que quelques astuces pour rédiger ses vœux ! Vous êtes prêt ? A vos ours !

Et si vous avez envie de piocher des inspirations, retrouvez mes exemples de vœux

Parce que je ne suis pas seulement officiante…

… Je suis aussi entrepreneuse !

Avant de lancer Pour une cérémonie, j’ai suivi une formation de trois mois en création d’entreprise. Et oui, entre marier des gens et gérer une entreprise, il y a un joli gap ! Et comme, dès le départ, j’avais envie que ce projet dure, j’ai tout fait pour lui construire des bases solides. Je suis donc allée chez CréActifs où j’ai appris plein de choses, dédramatisé pas mal de frayeurs d’apprentie entrepreneuse et rencontré des personnes géniales, dont certaines sont restées des amies.

Et comme chez CréActifs, ils suivent leurs étudiants, ils sont venus me rencontrer pour une interview cet été. L’occasion de faire le bilan et de donner aussi mes premiers conseils aux prochain.e.s apprenti.e.s !

Mon interview de jeune entrepreneuse :

Bon je ne suis pas extrêmement à l’aise avec mon image en vidéo, mais je suis ravie de partager cette interview avec vous. Qui sait, ça vous donnera peut être des idées ! Et cadeau, vous aurez, en plus, la chance de découvrir ma nouvelle brochure ainsi que des morceaux choisis de mon home sweet home que j’aime tant !

Retour au blog bientôt ! Promis !

Oui, promis ! Je reprends bientôt sérieusement les rênes du blog, car si je suis aussi une entrepreneuse, je n’en oublie pas pour autant que j’ai plein de choses à vous dire sur les cérémonies laïques. Ma saison est presque terminée, alors je vais retrouver avec plaisir mon deuxième rythme de l’année : l’écriture et la rencontre des couples de la saison prochaine.

J’ai des conseils et des idées à revendre dans mon panier et quelques cérémonies de cet été à vous raconter. A moi les bibliothèques parisiennes pour mes recherches, les plongeons dans mes souvenirs de l’été et tant de découvertes que je ne soupçonne pas encore ! C’est ça la vie d’entrepreneuse que j’aime : mille vies qui se mêlent pour créer la mienne !

Queen for a day recommande Pour une cérémonie !

Nouvelle recommandation dans les bacs !

Mini article mais maxi news !

Queen for a day Pour une cérémonie

Amélie du blog Queen for a day vient de me lister parmi les prestataires qu’elle conseille aux futur.e.s marié.e.s qui la suivent ! C’est donc depuis une petite danse de la joie que je vous écrit !

En plus joie supplémentaire, c’est moi qui inaugure la catégorie « Cérémonie laïque » !

Voilà c’est tout et c’est aussi super ! A très très vite ! Je finis ma saison et je vous prépare plein de nouveaux articles de blog !

Et si mes vœux étaient trop…

Trouver le bon ton pour ses vœux de mariage

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© Skye Studios

La saison s’accélère et c’est l’heure de discuter des vœux ! Cette étape n’est pas anodine car on se recentre ici précisément sur le pourquoi du mariage. On tente ainsi de résumer en quelques minutes l’amour qui nous porte et qu’on se porte depuis, souvent, plusieurs années. Et par là vient aussi l’inquiétude : « est-ce que je vais réussir à faire passer tout ce que je ressens? », « est-ce que je ne vais pas frôler l’impudeur ? », « est-ce que je vais pouvoir prononcer  mes vœux devant nos invités ? ».

Evidemment se pose aussi la grande question du trop. Et si mes vœux étaient trop larmoyants, trop longs, trop nunuches ? Disons-le tout de suite, ce sont de bonnes questions. Vraiment. Et il y a des réponses ! Oui, je sais la vie est bien faite !

voeux pour une cérémonie
© Tyler Nix

ECRIRE SES VOEUX DE MARIAGE

L’exercice est aussi exaltant que stressant, on a envie que tout soit parfait. Alors, pour vous guider, nous avons écrit Le guide des vœux de mariage avec ma collègue Anouck de Say I do ! Il réunit tous nos conseils, des exercices et des exemples pour réussir ses vœux. Bonne lecture ! Commander

Le guide des vœux de mariage

Et si mes vœux étaient trop niais (pour ne pas dire cuculs !)

Même si cette question est très largement partagée par les futurs mariés, je tiens à vous rappeler les bases : c’est un mariage ! Le vôtre même. Et dans un mariage on trouve toujours un peu d’esprit fleur bleue. Bien sûr, on peut doser la proportion mais il y aura forcément un instant un peu plus cliché. Et c’est très bien aussi ! Ceci dit il est quand même possible de préparer des vœux qui n’aient pas l’air sortis tout droit d’un roman Harlequin.

et si mes voeux étaient trop ... pouruneceremonie
© William Stitt

Pensez d’abord à utiliser vos propres mots, vos vœux doivent venir de vous. Cela peut vous rassurer d’aller lire des exemples sur internet ou dans les livres mais ne tentez pas de les calquer sur votre réalité. Si vous n’êtes pas des adeptes des surnoms, par exemple, évitez de commencer par mon trésor ou mon loup d’amour. Pour le/la faire sourire, n’hésitez pas à partager une anecdote qui vous amuse. Mais si vous avez envie de lui dire que vous n’imaginez pas votre vie sans lui ou sans elle et que vous avez envie de vous rappeler chaque jour de votre premier baiser, faites-le ! Ne bridez pas votre élan par crainte d’être trop nunuche. Ce sera romantique ! Et la nuance est de taille. Vous verrez, vous arriverez naturellement à naviguer entre l’émotion et le sourire.

Un exemple de déclaration d’amour non dénuée d’humour

Et si mes voeux étaient trop - pour une cérémonie
© Cristian Newman

Et si mes vœux étaient trop larmoyants

Ça c’est l’autre sujet d’inquiétude. Vous avez peur que l’émotion empêche les mots de franchir vos lèvres. C’est vrai que le moment des vœux est un moment fort. C’est une des rares occasions de lui dire tout ce que vous ressentez et la sincérité de l’engagement que vous prenez. Evidemment c’est émouvant, évidemment il est tout à fait possible que vous pleuriez. Et c’est très bien. Ce n’est absolument pas grave de pleurer.

Et si mes voeux étaient trop - pour une cérémonie
© Clem Onojeghuo

Par contre, ce qui est bien aussi c’est d’arriver à prononcer l’intégralité de vos vœux et donc de faire en sorte que vos larmes ou votre émotion ne vous rendent pas muet.te. Et pour ça, il n’y a qu’une bonne technique : répétez !

Entraînez-vous à lire vos vœux, répétez les face à votre miroir, faites tourner les mots dans votre bouche. Plus vous serez à l’aise avec votre texte, mieux vous le ferez passer le jour J. Cela ne retirera rien à l’émotion, rassurez-vous. Vous arriverez juste à la transmettre au mieux.

Pour partager son émotion

Et si mes voeux étaient trop - pour-une-cérémonie

Et si mes vœux étaient trop longs ou trop courts

Alors oui, il y a des discours trop longs ! Je vous invite d’ailleurs à éviter les discours fleuves comme celui du marié dans Le sens de la fête et pour vos vœux, je vous recommande une durée de 2 à 5 minutes. C’est une fourchette générale car il y a de très bons orateurs qui peuvent donner la sensation que les 5 minutes n’en étaient qu’une et aussi des personnes très efficaces qui feront un discours parfait en moins de deux minutes.

et si mes voeux étaient trop - pour-une-ceremonie
© Jeremy Wong

La durée de vos vœux sera donc très liée à votre personnalité. Je vous invite néanmoins, sans vous montrer vos vœux évidemment, à vous donner mutuellement une idée de la durée de votre discours. Cela permet de garder une cohérence. En effet si le ou la deuxième à prendre la parole a préparé un mini discours d’une minute et qu’il/elle se rend compte que les premiers vœux prononcés étaient très longs, cela peut créer un léger malaise !

Vœux express et chargés d’émotion ! 

Et si mes vœux étaient trop décalés ?

Oui la question peut se poser, mais honnêtement faites-vous confiance. Si vous avez envie de casser les codes, vous l’aurez déjà fait au travers de votre cérémonie, de son contenu et de son déroulé. Vos vœux seront alors cohérents avec le reste du moment. Si vous avez envie de faire des blagues, de chanter ou de faire un mime pour vos vœux, cela pourra tout à fait s’intégrer à la célébration. Juste parlez-en à votre officiant.e afin qu’il.elle s’assure des enchaînement et pour ne pas le.la désarçonner le jour J.

Et si mes voeux étaient trop pour-une-ceremonie.fr
© Darren Coleshill

Personnellement, je demande toujours aux mariés de m’envoyer leurs vœux. D’abord et surtout pour les relire et les aider s’ils le souhaitent, mais aussi pour m’assurer que leurs deux discours sont cohérents. Je vérifie ainsi si l’un.e n’est pas parti.e en mode blague alors que l’autre a préféré un ton solennel. Dans 99% des cas vous adoptez naturellement des ton similaires, mais, vous le savez, je préfère anticiper ! Et si vous êtes deux à être très décalés dans vos propos, au final vous serez raccord et ça sera parfait ! Si ce n’était pas le cas et que vous fassiez partie des 1%, je vous aiderai à trouver des ponts pour que vos vœux s’accordent, évidemment sans rien vous révéler des vœux de l’autre !

Et vous vos vœux, vous les imaginez comment ? Quel est le message que vous avez envie d’y faire passer ?

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L’amour vrai, c’est ce qui reste quand on a cessé d’être amoureux

L’amour est-ce être amoureux?

L'amour vrai, c'est ce qui reste quand on a cessé d'être amoureux - lecture pour une cérémonie

Quand les proches de mes mariés dénichent des pépites, je ne peux que leur dire merci ! Et cette fois, c’est la cousine du marié qui m’a envoyé cette proposition de définition de l’amour. Je ne connaissais pas ce texte de Louis de Bernières et j’aime sa poésie aussi délicate qu’abrupte ! « L’amour vrai, c’est ce qui reste quand on a cessé d’être amoureux » dit-il. Alors au-début on peut être choqué, puis on comprend et on applaudit !

Cette lecture très courte s’intégrera parfaitement dans une cérémonie laïque. On pourrait, pourquoi pas, la proposer en tout début de cérémonie, comme une introduction à propos de l’amour. Ou alors, pensez à l’intégrer juste avant les engagements des mariés pour renforcer le solennel du moment à venir.

En tout cas, si vous avez envie de bousculer un peu vos invités, intriguez-les avec cet extrait de La mandoline du Capitaine Corelli !

« L’amour est une folie passagère, il entre en éruption comme un volcan et se calme ensuite. Et quand il se calme, il faut prendre une décision. Il faut voir si vos racines se sont emmêlées à un tel point qu’il est inconcevable de vous séparer. Parce que c’est ça l’amour. L’amour, ce n’est pas la respiration coupée, ce n’est pas l’excitation, ce n’est pas l’échange de promesses d’une passion éternelle. Ça, c’est simplement être « amoureux », ce qui est à la portée du premier imbécile venu.
L’amour vrai, c’est ce qui reste quand on a cessé d’être amoureux, et c’est à la fois un art et un heureux accident. Ceux qui aiment vraiment, ont des racines qui poussent les unes vers les autres, et quand toutes les jolies fleurs sont tombées de leurs branches, ils constatent qu’ils sont un arbre et non deux. »
La mandoline du Capitaine Corelli, Louis de Bernières, 1994