Le mariage trilingue d’Emilie et Neil : la préparation

Les coulisses de la préparation de la cérémonie laïque d’Emilie et Neil !

Notre rencontre

J’ai rencontré Emilie à l’occasion d’un mariage l’aCérémonie laïque E&Nnnée dernière. Comme elle faisait un discours, nous avons échangé par mail, par texto, etc. J’ai été très vite séduite par cette fille belle, intelligente, drôle, gentille, bref le coup de cœur ! Neil, lui, je l’ai rencontré le jour du mariage et je me suis dit que ce couple était vraiment super ! Ils dégagent une aura particulière et en plus ils vivent à Bruxelles, ville que j’aime particulièrement.

Quelques mois plus tard, en visite à Bruxelles justement, j’ai croisé Émilie autour d’un verre et elle m’a annoncé radieuse que Neil l’avait demandée en mariage ! On a donc évidemment papoté mariage, et de tant d’autres choses. C’est début 2016 que j’ai reçu un mail où les futurs mariés m’annonçaient qu’ils avaient choisi de faire une cérémonie laïque et qu’ils souhaitaient la préparer avec moi. Je n’étais pas peu fière, mes premiers clients Pour une cérémonie avaient assisté à mes premiers pas d’officiante et me confiaient l’honneur de les marier, en trois langues en plus. Et oui Neil est anglais, et Emilie franco-allemande (son papa est français et sa maman allemande). Gros challenge, mais challenge accepté avec bonheur !

Préparation de la cérémonie laïque

mariage trilingue pour une cérémonieNotre premier rendez-vous a eu lieu début mars sur Skype et le sujet principal a été la question des langues. Dès le départ Emilie et Neil ont souhaité lier les trois langues dans la cérémonie. Pour eux, il était plus qu’important que personne ne se sente exclu du déroulé de la cérémonie. Je vous en avais un peu parlé déjà et je vous en reparlerai en prenant le temps de détailler chacune des solutions de traduction qu’on a trouvées.

On a envisagé une multitude de possibilités : du powerpoint utilisé comme sous-titrage, à la traduction en direct et en simultané ou aux pancartes résumant les propos. Au final, on a listé toutes les idées, les mariés ont identifié une «team traduction» parmi leurs proches et on a pioché parmi les idées et les amis par la suite.

Des idées et des idées pour la cérémonie

Une fois ces questions abordées on a continué à faire mieux connaissance, à cadrer leurs envies et à échanger nos idées, chacun rebondissant sur celles des autres. C’est bien souvent dans le courant de la discussion ou au moment du compte rendu de nos rendez-vous que certaines idées devenaient des évidences ou au contraire étaient naturellement écartées. On a même des blagues qui sont devenues des idées !

mariage trilingue pour une cérémonie

Dès le départ, le mot d’ordre a été : « pas de frein aux envies », d’abord on identifie tout ce qui fait envie et toutes les personnes qu’on aimerait voir parler. On creuse, et ensuite, seulement, on trie, quitte à devoir couper. C’est ainsi que la première liste d’intervenants comprenait 20 noms (team traduction comprise) auxquels se rajoutait la chorale !

Et pourtant on a réussi à faire tenir en 1h15 une cérémonie en 3 langues avec 6 interventions, 10 intervenants, 6 chansons et évidemment les vœux, les engagements des mariés et le rituel. On ne s’est pas limité et on a trouvé des astuces. Par exemple, on a fusionné deux interventions et décidé de ne pas tout traduire intégralement ; ce qui en plus a permis de garder un rythme dynamique. Bon j’avoue, j’ai aussi un peu mis la pression aux intervenants en définissant un chrono (presque) non négociable pour le temps de parole. Les sœurs d’Emilie en ont même fait une blague pendant la cérémonie

Prendre le temps de préparer la cérémonie

Deuxième mot d’ordre : « on a le droit de changer d’avis ». Il y a les choses qu’on sait et celles sur lesquelles on hésite. Nous avions le luxe d’avoir 7 mois pour préparer la cérémonie, donc les mariés pouvaient mûrir leurs envies et potentiellement revenir sur une décision sans qu’on ait à gérer les changements dans l’urgence. Ils ont pu se dire que le rituel du sable leur convenait moins que celui de l’arbre planté par exemple, ou après réflexion ils ont renoncé à certaines interventions.

Comme on avait le temps, on a aussi pu penser à des surprises pour chacun des mariés : chacun a eu droit à une chanson surprise. Je leur fournissais donc des trames de cérémonies amputées des titres des chansons et mentionnait des « interludes musicaux ». Emilie souhaitait ne pas tout savoir alors que Neil avait l’air plus curieux du déroulé précis, alors je distillais les infos tout en essayant de ne pas trop en dire.

Au final, on a construit une cérémonie qui leur ressemblait où on a mêlé les rires et l’émotion, où plein de gens ont pris la parole et traduit sous des formats différents. Je vous raconte la cérémonie le jour J dans un prochain article !